Au cours du XVII ème siècle un genre raffiné apparait dans le paysage musical : liant expression vocale et poésie, l’air de cour se montre rapidement comme le support musical de toute la poésie lyrique et galante, et enchante les cercles mondains et lettrés.
Les Cousin·e·s, fascinés par ce répertoire emblématique d’une époque, cherchent à recréer les gestes subtils de l’air de cour, en explorant les riches possibilités d’interprétations.
Ces airs, ponctués de pièces instrumentales, ou accompagnés de contrechants dépeignent les joies et les délicieux tourments du sentiment amoureux, tel qu’on le représentait en France à la fin du 17ème siècle.
L’ensemble maîtrise avec une telle aisance l’ornementation baroque, l’improvisation et la prononciation restituée du Français ancien que ces airs interprétés dans un grand souci d’authenticité nous paraissent presqu’aussi familiers que des chansons d’amour de notre temps.
Le programme 1696 dédié aux héritiers de Michel Lambert décédé cette même année retrace l’influence majeure du maître de l’air de cour sur toute une génération de compositeurs.
Certains très connus, d’autres moins, nous font voyager dans un univers poétique, tantôt tragique, tantôt comique, mais toujours élégant. Les Cousin·e·s relèvent avec ce programme le défi de jouer des œuvres quasiment toutes publiées en 1696.
A l’instar des grandes familles de musiciens du grand siècle, l’ensemble Les Cousin·e·s est né de vraies (re)trouvailles familiales. Il s’adonne à une heureuse manière d’envisager la musique, animé par une fervente et chaleureuse envie de la partager autour de ce merveilleux répertoire d’airs de cour.
Axelle Tamby-Bernage, chant
Jean-Luc Tamby, théorbe et guitare
Stéphane Tamby-Bernage, flûte à bec et basson
Freddy Eichelberger, clavecin